Combien de nicotine dans une cigarette ?

Chaque cigarette contient entre 0,5 et 1 gramme de tabac, avec environ 7,5 à 13,4 mg de nicotine, la moyenne étant de 10 mg. Mais la quantité réellement absorbée dépend de la manière dont vous fumez. La profondeur, la fréquence et le rythme des bouffées influencent fortement l'absorption de la nicotine.

Quantité absorbée pour le sevrage

Pour évaluer la dose de nicotine nécessaire au sevrage, les spécialistes utilisent généralement une estimation d’1 mg absorbé par cigarette. Ce calcul tient peu compte du type de cigarette (légère ou forte). En effet, les fumeurs adaptent leur manière de tirer pour obtenir leur dose de nicotine. Ainsi, c’est votre façon de fumer et votre comportement qui détermineront la substitution adaptée.

Absorption rapide de la nicotine

Inhalée, la nicotine atteint le cerveau en 9 à 20 secondes. Elle se lie à certains récepteurs et agit sur le système de récompense en libérant des neurotransmetteurs, dont la dopamine. Au fil du temps, ces récepteurs augmentent en nombre, ce qui rend votre besoin en nicotine plus fréquent pour éviter la sensation de manque.

Dépendance rapide

Plus une drogue atteint rapidement le cerveau, plus elle est addictive. La nicotine inhalée en fumant arrive presque instantanément, provoquant un "shoot" de nicotine. Cette rapidité favorise une dépendance rapide.

Nicotine, dopamine et dépendance

La nicotine modifie le rôle des récepteurs dans votre cerveau, créant des récepteurs « nicotiniques ». La consommation de nicotine devient une condition pour libérer de la dopamine, qui procure des sensations de plaisir et de satisfaction. Avec le temps, ce cycle crée une dépendance. Sans nicotine, vous pouvez ressentir fatigue, manque d’énergie, difficultés de concentration et autres symptômes de sevrage.

Symptômes de sevrage

Les symptômes de sevrage apparaissent en moins de 24 heures, atteignent un pic entre 24 et 72 heures et se dissipent progressivement sur 2 à 4 semaines.

Les substances toxiques d’une cigarette

Les substances et additifs contenus dans une cigarette sont extrêmement toxiques. En fumant, vous absorbez de la nicotine, du monoxyde de carbone (CO) et plus de 4 500 substances issues de la combustion du tabac, telles que des hydrocarbures, de l’ammoniac, de l’arsenic, des aldéhydes et des cyanures. L’industrie du tabac compromet la santé de milliards de personnes, cible particulièrement les jeunes sur les réseaux sociaux, exploite les populations des pays pauvres et pollue la planète.

Les principales substances toxiques retrouvées dans le tabac d’une cigarette

  • La nicotine : issue des feuilles de tabac, elle provoque une forte dépendance.
  • Le monoxyde de carbone (CO) : issu de la combustion, il empêche l’oxygène de se fixer dans le sang et favorise les maladies du cœur et des vaisseaux.
  • Composés volatiles : tels que l’ammoniac (qui accélère l’absorption de la nicotine) et les hydrocarbures.
  • Additifs : acides silicique, carbonique, acétique, formique, benzoïque, dioxyde de titane, produits de blanchiment des cendres, accélérateurs de combustion, théobromine, etc

Les particules libérées dans la fumée

  • Goudrons : responsables des cancers, se déposent dans les bronches et les poumons, tels que le benzopyrène et l’anthracène.
  • Métaux lourds : cadmium, nickel, plomb, chrome.
  • Produits radioactifs : radium, polonium.
  • Dérivés de nitrates cancérigènes.
  • Radicaux libres : hydroquinones, peroxydes qui réagissent avec l’oxygène de l’air pour former des substances oxydantes toxiques pour l’organisme.

Toutes ces substances toxiques entretiennent l’irritation des voies respiratoires et sont responsables de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

La cigarette : un dispositif d’administration de la nicotine

Le succès durable de l’industrie du tabac découle directement de la nature addictive de la nicotine et de la consommation du tabac. Derrière un style de vie… se cache l’une des drogues les plus rapidement addictives (la dépendance se crée en quelques semaines) et la plus lucrative pour les industriels du tabac.
Philip Morris a déclaré : « Voyez la cigarette comme un véritable distributeur d’une dose de nicotine… La fumée est sans aucun doute le meilleur véhicule de la nicotine, et la cigarette le meilleur distributeur de fumée » (Philip Morris, 1972).
RJR (RJ Reynolds Tobacco) reconnaît appartenir à l’industrie pharmaceutique : « D’une certaine façon, il est possible de considérer que l’industrie du tabac constitue un segment très spécialisé, hautement ritualisé et stylisé, de l’industrie pharmaceutique » (RJR, 1972).
 

L’impact des additifs sur le comportement tabagique

La technologie des additifs est un outil essentiel utilisé par l’industrie du tabac. Accélérateurs de combustion, blanchiment des centres, masquage des goûts, absorption maximale de la nicotine, dilatation des bronches… les cigarettiers optimisent au maximum leurs produits. Plus récemment, l’ajout d’additifs dans le tabac chauffé électroniquement laisse présager un bel avenir pour l’industrie de la dépendance.

Les données indiquent que des additifs sont utilisés par les fabricants pour influencer les effets pharmacologiques de la nicotine, en rendant leur produit plus addictif pour les jeunes fumeurs en période d’initiation au tabagisme, ou pour masquer le goût et l’inconfort ponctuel de la fumée.

Les mécanismes de la dépendance et le rôle subtil des additifs

L’acheminement de la nicotine vers les récepteurs nicotiniques du cerveau peut être subtilement influencé par des additifs comme l’ammoniac et la théobromine. Inhalée, la nicotine est rapidement absorbée dans le sang grâce à la très grande surface d’absorption des poumons (ainsi que de la bouche et de la gorge) et atteint le cerveau en moins de dix secondes.

Les récepteurs du cerveau réagissent à la stimulation de la nicotine en libérant de la dopamine et d’autres neurotransmetteurs, procurant une sensation de « shoot » correspondant à l’effet stimulant de la nicotine. Avec le temps, les récepteurs se conditionnent à recevoir de la nicotine (c’est la tolérance) et, lorsqu’il y a privation, le fumeur ressent des symptômes de sevrage très désagréables.